Oasis

L'oasis comme archétype du paradis perdu revient aujourd'hui plus que jamais sur le devant de la scène des imaginaires urbains. Publicitaires, nouveaux médias et architectes s'emparent de cette générosité luxuriante pour stimuler nos désirs de nature face au constat partagé d'un appauvrissement écologique des milieux. Quel sens cependant à recréer une jungle sous perfusion là où le sol ne le permet pas naturellement, une forêt tropicale au coeur d'une cour urbaine, un jardin tropical face aux embruns violents ? Réinventer le concept d'Oasis aujourd'hui signifie sans doute davantage de mettre en scène par contraste avec ce qui l'entoure, un refuge – jardin ou architecture – qui tire parti de la moindre énergie en place pour valoriser le vivant. Anticiper les changements climatiques en adaptant la palette végétale avec des espèces frugales et économes mais parfois moins connues, profiter de la topographie pour récupérer, accueillir d'autres espèces en mettant en oeuvre les moyens nécessaires – notamment sur le degré d'éclairage, guider et profiter de la moindre goutte d'eau, déployer d'autres modes de gestions et d'autres énergies, solaire notamment

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